Publié dans Editorial

« Allons enfants de … »

Publié le lundi, 13 juillet 2020

Ce jour du 14 juillet, la France célèbre sa fête nationale. En temps normal, sans Covid-19, tous les Français où qu’ils soient entonnent, ce jour, avec enthousiasme et fierté et dans une liesse populaire l’hymne national, « La Marseillaise » populairement connu en ces termes « Allons enfants de la Patrie » ! Au départ, ce fut un chant de ralliement et de guerre de l’Armée du Rhin écrit et composé par un officier du génie Claude Joseph Rouget de Lisle en 1792 et adopté par la Convention comme hymne national en 1795.
On ne peut pas ignorer ni passer inaperçu les soixante-quatre longues années d’esclavage au visage parfois primitif et à la  fois moderne que Madagasikara avait subis
 sous la colonisation française. Les aînés gardent toujours en mémoire ces « années  folles » au cours desquelles on les imposait à apprendre à chanter … correctement la Marseillaise dans la cour des Ecoles officielles. Les colons, sous la bénédiction du pouvoir colonial, de la France par extension, abusaient des indigènes sous toutes formes d’excès allant du corps physique aux ressources naturelles. En ce jour, au moment où  les Français chantent « Allons enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé… ». Ils doivent bien savoir et ancrer dans leur tête que cette « gloire », s’il y en a eu, ils l’ont eu au prix du sang et de la sueur des autres peuples dont les Malagasy.
En ces temps-ci, Madagasikara traverse l’une de ces périodes les plus critiques de sa vie. La pandémie de ce virus implacable qui fait souffrir tant de pays, à travers le monde, sévit dans la Grande île. Des morts, des malades aux formes graves et des contaminés dont le nombre ne cesse de grimper au fil du jour nous créent des fantasmes et ennuis combien compromettants. Selon le Président Rajoelina, dans la soirée du dimanche 12 juillet, on n’est pas près d’atteindre le pic. Le pire se trouve encore devant !
Paniqués, désemparés et plongés dans le désarroi ! Tel est le constat général du comportement sociétal qui prévaut dans le pays suite au regain d’intensité du Covid-19. La pandémie atteint, en dépit du fait que les chiffres ne soient si ahurissants qu’ailleurs, une proportion alarmante. Les autorités craignent le pire et décident de prendre le taureau par les cornes mais la population ne cache pas son angoisse.
Alors, allons-nous baisser les bras et se laisser emporter ensemble par la vague de la terreur ? Evidemment, non ! C’est le négatif total ! Il faut à tout prix et par n’importe quel moyen qu’on se lève et qu’on avance, sans peur ni reproche, pour attaquer de front cet ennemi fût-ce invisible. Notre Dirigeant, en sa qualité de chef de guerre, nous encourage à aller de l’avant. Si on nous a habitués à concevoir que l’ « impossible n’est pas français », maintenant pour la même démarche, nous affirmons que le terme « invincible » (« tsy hay resena ») n’est pas malagasy. « Tsy misy mafy tsy laitran’ny zoto », disaient nos Ancêtres les Ntaolo.
Allons enfants de la … Grande île, le jour de renforcer la bataille contre le coronavirus pour la gloire est arrivé ! Ne reculons jamais.

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Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

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